Stegmaier lance Expeditions

Jamey Stegmaier s’est indubitablement fait une place au soleil le jour où il a dévoilé l’illustration de la boîte de Scythe au monde ludique. Souvenez-vous, on était en 2014, Ludovox était encore tout jeunot, et le visuel de “Scythe”, deux ans avant sa parution concrète, débridait l’imagination des gamers Outre-Atlantique et au-delà, porté, emporté même, par le travail uchronique saisissant de Jakub Rozalski.
Stegmaier, l’auteur, et boss incontesté du buzz bien orchestré s’il en est, teasait en situant son jeu de la sorte : “imaginez Kemet qui rencontre Agricola”. Et on imaginait.

Ensuite, vous connaissez l’histoire. Le dit opus s’est frayé un chemin sidérant, raflant de nombreux prix et nominations ; surtout, animant les tables ludiques de nombreuses années, notamment grâce à une politique expansionniste menée tambour battant, jusqu’à Fenris, qui selon Stegmaier signait la fin de l’épopée Scythienne.

La fin ? Pas tout à fait, manifestement.

Presque une décennie plus tard, voilà qu’une suite est annoncée, baptisée Expeditions.

« Expeditions – The Sequel to Scythe »

Une nouvelle aventure compétitive prendra ainsi place en cette Sibérie uchronique “où une énorme météorite s’est écrasée près de la rivière Tunguska, réveillant une ancienne corruption”. Ni une ni deux, une expédition, donc, est montée par le Dr Tarkovsky. Qui n’a jamais rêvé de s’aventurer dans la fraîche taïga pour en savoir plus sur une étrange météorite ?

Le game design est présenté comme structuré autour d’une mécanique de cartes, de construction de moteur, et d’exploration évidemment. Concrètement, vous déplacez d’abord votre gros Mech représenté par une figurine de belle taille (qui permet une légère asymétrie puisqu’il vient avec une capacité spéciale) vers des tuiles de lieux à révéler, et vous jouez ensuite des cartes pour en gagner les bénéfices (afin d’améliorer les jauges de Pouvoir et de Ruse de votre Mech) ou pour y placer un ouvrier adapté, ce qui permettra d’accéder à d’autres actions : résoudre des Quêtes pour quelques menues récompenses, combattre la Corruption, ou chiper des bénéfices liés au lieu où squatte votre Mech. Petit à petit, vous allez améliorer vos objets, avoir plus d’ouvriers, démultiplier vos capacités afin de résoudre le problème de Corruption plus efficacement, découvrir des météorites et collecter des items.

Le tout est pensé pour donner un petit arrière goût de Scythe (vous déclenchez la fin du jeu en plaçant votre quatrième étoile sur la piste des réalisations) au-delà de la parenté évidente dans les visuels et l’univers, tout en proposant une saveur et une identité propre.

Expeditions, jouable de 1 à 5 pour environ 60 à 90 minutes, sera disponible à la fois en édition standard (figurines en vrai plastique pétrolier) et en édition Ironclad, pourvue d’une finition métal.

“Le processus de conception, de développement, de test de jeu et de préproduction d’Expeditions, qui a duré 3 ans, est terminé.” écrit monsieur Jamey, et c’est pas sorcier, les préco ouvrent, là, maintenant, pour une livraison cet été.
Bien entendu, Matagot est sur le coup pour une version localisée en français dans le Mech – à suivre. Mais si vous frétillez déjà et que vous aimez lire dans la langue de Jamey, les règles sont ici.