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Persona 5 Royal – Les Voleurs Fantômes dérobent le cœur des joueurs sur Nintendo Switch

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Salut les étudiants ! La Nintendo Switch vient d’accueillir un titre de taille : Persona 5 Royal. Alors que le jeu de rôles japonais d’Atlus est sorti à l’origine en 2017, il s’est vu doté d’une nouvelle version baptisée Royal fin 2019. Cette version enrichie du jeu dont on développera les ajouts un peu plus tard dans cet article a débarqué sur Switch trois ans après. A cette occasion, Plaion nous a fait parvenir un exemplaire de test du jeu pour que nous nous en fassions une idée. 

Avant d’attaquer sur les ajouts de cette version Royal, penchons nous sur Persona 5. Disponible en France depuis le 4 avril 2017, Persona 5 est le nouvel épisode canonique de la série Persona, spin off de la licence Shin Megami Tensei, toutes deux développées par Atlus. Première apparition d’un épisode canonique depuis la Playstation 2, il se sera fait attendre. Bien qu’inscrit dans la licence Persona, ce cinquième épisode peut très bien servir de porte d’entrée dans cet univers, il est complètement indépendant des autres opus. Les fans y retrouveront bien entendu leurs marques, des personnages et des clins d’œil, mais les nouveaux venus ne seront pas perdus.

Au niveau de l’histoire, nous nous en tiendrons au prologue de cette dernière. Persona 5, comme ses prédécesseurs, est une enquête et en dévoiler trop dans un test ferait perdre au jeu une partie de son intérêt et ce serait bien dommage. L’histoire est soignée et mérite vraiment la découverte. Comme dans les autres épisodes de la série, vous incarnez un jeune lycéen qui débarque dans une nouvelle ville. Ici, c’est suite à une altercation dont vous avez été témoin qui à mal tourné. Une jeune femme allait se faire agresser par un sombre individu, n’écoutant que votre courage, vous vous interposez. L’agresseur étant particulièrement influent, la justice vous condamne à déménager et vous serez en probation dans cette nouvelle ville pendant un an et demi. Au moindre écart, cette seconde chance prend fin et c’est direction la prison, on ne manquera pas de vous le rappeler !

Votre héros débarque alors dans sa nouvelle ville et sera hébergé au-dessus du café Leblanc géré par Sojiro,  un ami de la famille. Il devra effectuer toutes les tâches de la vie quotidienne d’un lycéen, en suivant les cours durant la journée, travailler le soir pour gagner un peu d’argent mais également passer du temps avec les amis qu’il se sera fait.

Lors du trajet vers la Ryujin Academy, son lycée, notre protagoniste principal découvre une mystérieuse application, type GPS, installée sur son smartphone. Bien qu’ayant essayé plusieurs fois de l’en retirer, l’application persiste. Alors qu’il se rend au lycée en compagnie de Ryuji, le jeune un peu turbulent et rejeté du lycée, les deux ados se retrouvent dans une dimension étrange, le Métavers, une sorte de version alternative des lieux. 

Dans cette dimension, la réalité est déformée selon les pensées perverties des personnages malveillants et influents du monde réel. Ils s’y voient en maîtres de Palais. Les jeunes lycéens dont on suivra les aventures dans Persona 5 vont rapidement se regrouper en équipe qu’ils baptisent les Voleurs Fantômes pour vaincre les malfaiteurs du monde réel, aider ceux qui sont dans le besoin et faire tomber les masques de la société! Pour les forcer à avouer leurs crimes, les lycéens doivent s’aventurer dans le Métavers et dérober Trésor du Palais pour plonger son auteur dans un état de Metanoia, leur rendant les méfaits commis insupportables et les poussant à se livrer aux autorités.

Des combats stratégiques et intenses

Concernant les combats, on retrouve le système classique de la série avec des affrontements au tour par tour. Vous pourrez faire appel aux Personae (monstres représentant la véritable personnalité d’un individu) de votre équipe pour adapter vos attaques en fonction des faiblesses des ennemis. C’est sur ce point que les combats deviennent stratégiques, puisque lorsque vous infligez des dégâts sur une faiblesse de votre adversaire, vous obtenez une action supplémentaire et l’opposant est sonné à terre. Si vous parvenez à mettre tous les monstres dans les vapes vous déclenchez le menu spécial « Braquage ». Il vous proposera de lancer un « Assaut Général », attaque très puissante impliquant tous les membres de votre équipe qui mettra souvent fin au combat. Mais ce n’est pas tout ! Nouveauté de l’épisode 5, vous avez la possibilité de parler aux monstres ; vous pourrez leur demander de se joindre à vous, de vous donner de l’argent ou un objet.

L’aspect « voleur » est omniprésent dans le jeu et enrichit le gameplay. Vous voyez les Ombres dans les donjons et si vous déclarez les hostilités avant qu’ils ne vous repèrent, vous aurez l’avantage pour le combat, et ce n’est pas négligeable! Pour vous aider, une nouvelle mécanique à fait son apparition : vous pourrez vous dissimuler dans l’ombre derrière certains objets du décor pour préparer votre attaque, ou esquiver un combat. De plus, il y a une jauge de « discrétion » dans les donjons, si les ennemis vous repèrent elle se remplira et une fois pleine, vous serez éjecté du palace . Mais vous pourrez la faire redescendre en éliminant discrètement des adversaires.

La Chambre de Velours (Velvet Room) est toujours de la partie ! Cette salle hors du temps est la demeure d’Igor, personnage mystérieux qui vous permettra de faire fusionner des Personae entre elles pour en obtenir de nouvelles. Le jeu est alors enrichi d’une dimension supplémentaire avec une collecte de Personae et un compendium (encyclopédie de Personae) à remplir, façon Pokédex. Chacun d’eux possédant ses faiblesses et forces vous permettant d’adapter votre style de jeu en combat.

L’autre point caractéristique de la licence c’est son rapport avec le temps. Lors des parties, le joueur dirigera le protagoniste dans sa vie quotidienne, choisissant les activités qu’il pratique. Chaque choix fera monter des caractéristiques, ou évoluer ses relations avec ses confidents. Mais le jeu impose également des dates butoir auxquelles le joueur doit avoir accompli des missions. On choisit quoi faire dans son temps libre mais attention à ne pas trop s’éparpiller.

Une grosse leçon de design

Persona 5 se distingue dès le premier coup d’œil de tout ce qui s’est fait jusque-là en matière de jeu vidéo. La direction artistique est tout simplement à tomber. L’interface et de nombreux détails dans le jeu font référence à la bande dessinée / Comics et le rendu est dynamique, clair et percutant.

Les personnages sont soignés et leur design se rapproche de celui propre à la série mais innove tout de même. On ressent également une petite influence de Catherine, autre jeu d’Atlus dans le design de certains personnages, notamment celui d’Ann Takamaki. Pour ce qui est du design des monstres on retrouve des Personae emblématiques de la série mais également de nouvelles créatures que l’on se réjouit de découvrir. Graphiquement le cell-shading employé dans le jeu est sublime, on alterne entre phases de gameplay cell-shadées et cut-scenes en anime ; la mise en scène est grandiose, tout est fait pour rendre le jeu agréable. Si vraiment on veut trouver quelque chose à reprocher à ce jeu, ce serait que quelques environnements sont un peu vides par moments et quelques informations un peu mal placées dans les menus (les tutoriaux par exemple) mais ce ne sont là que de petits détails. On notera également l’incroyable travail des designers qui ont reproduit quasiment à l’identique certains quartiers de Tokyo dans le jeu. Ceci a même inspiré des fans hardcores qui se sont lancés dans un pèlerinage au Japon pour retrouver ces endroits.

Pour revenir un peu sur l’équipe de jeunes protagonistes que vous aurez à contrôler, le casting est très réussi. Chacun à sa personnalité, son caractère bien défini et on s’attache rapidement (ou on supporte difficilement) ces jeunes gens. Nous avons particulièrement aimé Morgana, la mascotte du jeu. Elle apporte volontiers sa petite remarque piquante et drôle et est loin du cliché de la mascotte niaise sans intérêt que l’on rencontre parfois dans les JRPGs.

C’est beau à regarder, mais aussi à écouter

L’ambiance sonore est elle aussi de haute volée. Les compositions jazzy de Shôji Meguro, toujours très inspirées qui  donnent au jeu sa personnalité unique vous accompagneront tout au long du jeu. Les nouvelles compositions se mêlent aux anciennes pour notre plus grand plaisir, entendre de nouveau le thème de la Velvet Room est un régal. L’écriture des dialogues est également à souligner. On alterne entre moments comiques et soucis émotionnels de jeune adulte avec brio. Sur ce point, il faut être préparé à traverser des situations assez délicates, le jeu traite de sujets très matures comme la violence, la sexualité, la mort… 

Les ajouts de Royal

Persona 4 a eu sa version Golden, la version enrichie du jeu pour le cinquième opus est baptisée Royal. Elle introduit de nouveaux personnages et un nouveau Palais. Les ajouts sont très bien amenés et s’intègrent parfaitement au jeu de base. Le nouveau personnage de Kazumi est d’ailleurs présent dès l’introduction du jeu, rendant ainsi sa présence naturelle tout au long de la partie. Je ne pense pas que quelqu’un n’ayant pas fait le jeu de base puisse déterminer quel élément est présent depuis la version originelle du jeu ou quel élément est un ajout de Royal, tant tout est intégré intelligemment. Qui dit nouveau personnage, dit nouvelles relations à lier, et donc de nouveaux choix à faire. Le quartier de Kichijoji, ajouté pour l’occasion, offre également de nouvelles activités et possibilités au joueur pour occuper son temps libre, entre les cours et les explorations de palais.

Cependant l’ajout le plus important à mes yeux est la présence de sous-titres en français. Quel plaisir d’enfin pouvoir faire un Persona dans la langue de Molière, et ce de manière officielle. Bien que l’équipe de fans ayant proposé un patch pour la version PC de Persona 4 ait fait un travail remarquable, c’est un grand pas en avant que de voir un épisode canonique avoir sa trad officielle, le rendant ainsi accessible à tous les joueurs. Les équipes de traduction et localisation ont fait un travail remarquable sur ce titre extrêmement verbeux, en transposant les jeux de mots et conservant le ton général de l’oeuvre.

Autre nouveauté de cette version Royal, l’ajout d’un grappin permettant aux Voleurs Fantômes d’accéder à de nouvelles plateformes ou salles dans les différents palais. Il sera nécessaire à l’obtention de trois artefacts cachés disséminés dans les différents donjons et qui, une fois collectés, offrent l’accès à un crâne mystérieux relié à la thématique du Palais. Les crânes ainsi collectés peuvent servir de monnaie d’échange dans une étrange boutique ambulante dans le Memento, le Tokyo à la sauce Métavers permettant de grinder des niveaux entre les donjons.

La version Royal apporte également une amélioration graphique au titre d’Atlus. Personnellement j’ai essentiellement joué en mode nomade sur Switch, donc ce n’est pas flagrant, mais la console de Nintendo n’a pas à rougir devant les autres consoles. Déjà elle fait tourner le jeu et ce sans ralentissement ni souci quelconque. La possibilité de jouer en version portable a été un gros plus pour moi, permettant de continuer ma partie en déplacement en jouant dans les transports. Cette amélioration graphique doit être plus flagrante sur les versions PC et PS5 du titre. Cependant, la direction artistique du jeu est telle que l’ensemble reste très agréable, même en version portable.

Conclusion

Persona 5 est un monument du JRPG, désormais disponible sur tous les supports. De la PS4 à la Nintendo Switch, en passant par le PC et les dernières Xbox Series via le Gamepass notamment, il est accessible au plus grand nombre. Cette accessibilité est renforcée par la présence de sous-titres dans de nombreuses langues dont le français. Ayant largement contribué à rendre les licences SMT et Persona populaires en occident, cette version Royal ne devrais faire qu’enfoncer le clou, et c’est parfait.Si vous souhaitez vous procurer le titre sur Switch ou d’autres plateformes, n’hésitez pas à utiliser ce lien Amazon pour nous aider au passage !
La possibilité de jouer en version nomade m’a fait retrouver la souplesse de jeu que j’ai pu avoir sur le quatrième opus en le faisant sur Vita. Toutes les conditions sont réunies pour que ce grand jeu, à l’aventure incroyable et aux mécaniques bien huilées, puisse se retrouver dans un de vos supports de jeu vidéo. Vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas au moins l’essayer et probablement l’adopter !

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