Il faut sauver le patient zéro !

Le mardi 20 avril 2021 est un jour à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire d’Helvetiq. En effet, pour la première fois depuis sa création en 2008, l’éditeur suisse se lance sur Kickstarter avec un jeu on ne peut plus d’actualité baptisé “Save Patient Zero”.

Il s’agit d’un jeu dans lequel deux laboratoires pharmaceutiques s’affrontent pour trouver en premier l’antidote qui guérira le patient zéro de la nouvelle épidémie qui se répand à travers le monde.

Les premières questions qui nous viennent immédiatement en tête sont bien évidemment pourquoi le choix de cette thématique et est-ce que le public va vraiment avoir envie de se plonger dans cet univers qui est devenu notre quotidien ? 

En réalité, le projet a débuté en été 2019, avant que l’épidémie n’éclate. Bien sûr, le thème aurait pu être changé mais peut-être que proposer cette expérience est une façon de donner aux joueurs la possibilité de reprendre d’une certaine manière le contrôle dans cette période si particulière. Chacun·e se fera son propre avis. Quoi qu’il en soit, sous cette thématique dramatique qui nous paraît malheureusement bien familière en ce moment, se cache en réalité un jeu de déduction très accessible, malin et rapide.
Nous avons eu l’occasion de jouer sur le prototype. Voyons cela de plus près. 

Un jeu d’équipe

Dans Save Patient Zero, les joueurs répartis en équipe tentent de trouver le plus rapidement possible les molécules qui composent l’antidote. 
Guidées par un maître du jeu qui aura auparavant pioché au hasard les trois cartes molécule qui constituent la solution, les équipes devront à chaque tour sélectionner simultanément un des outils à leur disposition pour progresser dans leur raisonnement et affiner leurs déductions. 

 

Lorsque l’on ouvre la boîte, bien qu’il s’agisse d’un prototype, nous trouvons un matériel très coloré et attrayant qui donne envie de se mettre rapidement en jeu. Chaque équipe dispose du même équipement, à savoir :

  • une feuille de travail (qui comporte différentes zones correspondant aux différents outils)
  • un paquet de cartes outils (10 outils différents présents en un certain nombre d’exemplaires)
  • un paquet de cartes échantillon (combinaison de 5 molécules sur chaque carte)
  • 1 paravent pour se cacher de l’équipe adverse (qui rappelle comment s’utilisent les différents outils)
  • 1 scan pad
  • 1 centrofugo

 

 

Les outils sont bien pensés et complémentaires. En début de partie, on aura tendance à choisir les outils qui permettent d’éliminer un maximum de possibilités à l’instar du Dedukto grâce auquel on peut éliminer 5 molécules qui ne figurent pas dans la solution ou le Samply qui nous permet de savoir si les 3 cartes échantillon que l’on vient de piocher possèdent au moins une molécule commune avec la solution. 

En fin de partie, lorsque l’on aura un peu restreint la liste des possibles, on se servira plus volontiers d’outils comme l’Analyzer qui nous donnera le nombre précis de molécules communes avec la solution sur 3 cartes échantillon dont on sait qu’elles partagent au moins un élément avec la solution, ou encore le Scanpad ou le Centrofugo qui permettent d’interroger sur l’emplacement des molécules sur le tableau central de notre feuille de travail.

 

 

D’autres encore vont permettre de créer une petite interaction avec l’équipe adverse en copiant le pouvoir de l’outil qu’elle utilise ou encore en allant espionner une partie de ses informations.

On comprend donc assez vite que des choix qui vont être faits par les équipes va résulter une asymétrie concernant les informations dont elles vont disposer. Et c’est cela qui rend le jeu intéressant. Chaque équipe peut faire deux propositions quant à la solution. Il faut pour cela choisir l’outil Antidote. Cela prend donc un tour de jeu et si on n’st pas sûr à 100%, cela risque de faire perdre un temps si précieux dans cette course contre la montre. 
Comme on ne sait absolument pas où en est l’autre équipe, c’est un risque que l’on peut être amené à prendre pour remporter la victoire !
Bref, voilà un jeu de déduction tout à fait accessible avec un potentiel vraiment intéressant. 

 

Différents modes de jeu sont proposés pour varier les plaisirs et pour plus de rejouabilité. 

 

Un projet participatif ? 

Comme on a pu le voir, le matériel du jeu ne représente pas un grand défi éditorial, alors pourquoi avoir choisi Kickstarter pour ce jeu ? À première vue, ce choix peut paraître surprenant pour cet éditeur au modèle économique et au fonctionnement assez traditionnel. La somme demandée n’est pas démesurée, 10 000€, pour que le projet aboutisse. 

Plus qu’un moyen de financement, cette opération est surtout une opportunité pour Helvetiq de renouer avec la communauté des joueurs. Alizée Dabert, responsable export chez Helvetiq explique : “Nous échangeons d’habitude beaucoup sur les salons et ce contact nous manque. Aussi, nous voulons donner la possibilité aux backers de participer à la conception du jeu, en inventant des outils supplémentaires. »

Cela sera aussi l’occasion de développer une application compagnon, si le Stretch Goal est atteint, qui remplacera le maître du jeu. En effet, dans certaines configurations, notamment à 2 ou 4 joueurs, le jeu n’est actuellement pas optimisé ou souffre de quelques déséquilibres. Ce compagnon a pour but de pallier ces désagréments rendant l’expérience du jeu plus aboutie. 

La campagne de financement débute le 20 avril 2021 et durera 23 jours.

 

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